Les écrans
- Audrey Desmet
- 23 févr.
- 5 min de lecture
Un retour à la vraie vie !
Ah, les écrans… Qui pourrait imaginer un quotidien sans eux ? Télévision, smartphone, tablette, ordinateur, c’est devenu notre lot quotidien. On les aime, on les déteste, mais on ne peut plus s’en passer. À tel point que le simple fait d’imaginer une journée sans notification nous paraît irréel. Mais alors, comment faire face à cette réalité numérique qui occupe de plus en plus de place dans nos vies ? Et est-ce que tout ça est vraiment aussi bien que ça en a l’air ? Spoiler alert : pas tout le temps !

Un peu de nuance, s’il vous plaît !
Commençons par un petit point de départ. Tout le monde parle du fameux "3-6-9-12" des pédopsychiatres, cette règle qui suggère des limites strictes d’exposition aux écrans en fonction de l’âge des enfants. Si ces conseils ne manquent pas d’intérêt, ils restent un peu trop rigides à mon goût. On a tous grandi avec la télé, non ? (L’ancêtre du smartphone, souvenez-vous !) Et pourtant, on a survécu. Non seulement on a survécu, mais on a aussi appris à lire, à rêver, à jouer dehors… bref, à vivre. Alors, faut-il absolument interdire les écrans ? Pas vraiment. Il s’agit plutôt de remettre les choses dans leur juste mesure. Un écran ne remplace pas un parent...
Les enfants d’aujourd’hui sont toujours des grands lecteurs, malgré les écrans. En fait, ils sont un peu comme nous à l’époque… mais avec des tablettes et des jeux vidéo. Le problème réside moins dans la présence des écrans, mais dans leur abus. C’est là que le bât blesse. Alors oui, l’utilisation des écrans doit être encadrée, mais l’interdiction pure et simple ne résout rien. L’objectif n’est pas de les faire disparaître, mais de réintroduire du réel dans ce quotidien numérique.
La sédentarité et les troubles de l’attention : Le revers de la médaille
Passer des heures devant la télé ou scroller sans fin sur Instagram, c’est tentant, non ? Mais derrière ces moments de "détente", se cache un vrai danger : la sédentarité. Rester assis toute la journée à regarder des vidéos ou jouer à des jeux vidéo, c’est oublier l’essentiel : le mouvement. Oui, vous avez bien lu, il faut se bouger ! La sédentarité peut entraîner des douleurs musculaires, des troubles du métabolisme, des risques cardio-vasculaires et des problèmes de posture. Mais ce n’est pas tout : les écrans participent également à l’hyperactivité et aux troubles de l’attention.
De plus en plus de jeunes, et même d’adultes, se retrouvent incapables de se concentrer plus de quelques minutes, l’esprit constamment dispersé par des notifications incessantes et un flot continu d’informations. Ce phénomène d’hyperstimulation est alimenté par l’hyperconnexion et peut rendre difficile l’engagement dans des tâches plus longues ou des discussions plus profondes. Les écrans, surtout les réseaux sociaux, développent des mécanismes de "fuite" qui empêchent de se concentrer sur la vie réelle.
Et puis, il y a ces adultes, bloqués dans une routine où chaque minute est consacrée à une série, un film ou un scroll sans fin, en quête d’une "réalité parallèle". Ces moments "d’évasion" sont souvent l’occasion d'éviter de se poser des questions existentielles ou de prendre des décisions de vie importantes. Le résultat ? Une incapacité à vivre pleinement, à se projeter dans le futur, à savoir ce que l’on veut réellement. Au lieu de vivre sa propre vie, on en devient spectateur d’une fiction… en continu. C'est là que réside un autre piège : vivre par procuration.

Les troubles du sommeil : Quand les écrans sabotent nos nuits
On a tous été coupables de regarder "juste un dernier épisode" sur Netflix avant de dormir… et puis un autre… et un autre. Résultat : nuit blanche et journée difficile. Les écrans avant de se coucher perturbent notre sommeil, et ce n’est pas un mythe ! La lumière bleue des écrans réduit la production de mélatonine, l’hormone du sommeil, et nous empêche de trouver le sommeil réparateur dont nous avons tant besoin. Alors, pour retrouver une bonne qualité de sommeil, on met son téléphone en mode avion à partir de 21h. (Si, si, vous y arriverez !)

Les réseaux sociaux : Amis ou ennemis ?
Les réseaux sociaux sont censés rapprocher les gens, non ? Et bien, pour être honnête, c’est plutôt l’effet inverse qui se produit. Plutôt que de tordre le cou à la solitude, ils la favorisent. Pourquoi ? Parce qu’au lieu d’aller voir ses amis en face, on préfère scroller pour voir ce qu’ils ont mangé, où ils sont partis en vacances et combien de "likes" ils ont eu. Et hop, la vraie relation humaine se transforme en un échange de messages, souvent courts et peu profonds. Résultat : une désociabilisation qui peut mener à l’isolement, voire à la dépression.
Pire encore, la dépendance aux écrans devient un vrai problème psychologique. Perdre son téléphone ou être déconnecté pendant un certain temps peut provoquer un sentiment de désastre émotionnel, parfois comparé à la perte d'un proche. Ce n’est pas un effet de mode, mais un véritable ressenti de rupture. Un tel appareil devient une sorte de prolongement de soi, et son absence peut provoquer des symptômes de sevrage, avec un stress et une anxiété qui augmentent.
Les réseaux sociaux, censés rapprocher les gens, les incitent aussi à épier la vie des autres. Le besoin incessant de tout savoir, de tout suivre, crée une atmosphère de voyeurisme. Les gens sont poussés à regarder sans vraiment participer à la vie des autres. Et puis, ces relations deviennent superficielles. La communication se fait presque uniquement par messages, et ces connexions deviennent jetables. Ce qui est un véritable terreau pour l’isolement, car plus on consomme virtuellement, plus on s’éloigne de l’humain et de la véritable interaction sociale.

Les solutions : Reprendre la main sur notre vie numérique
Alors, qu’est-ce qu’on fait maintenant ? Parce que, oui, il y a des solutions pour rééquilibrer notre relation avec les écrans et renouer avec la vraie vie :
Fixez des limites : Se fixer des heures pour l’utilisation des écrans, comme un horaire de travail. Oui, vous pouvez aussi "travailler" sur votre temps libre !
Détendez-vous sans écran : Lisez un livre, écoutez de la musique, prenez un bain, faites du sport… faites tout sauf regarder un écran. Il existe un monde magnifique hors ligne, et il vous attend.
Profitez de la nature : Sortez, marchez, respirez l’air frais. La nature est le remède le plus simple pour déconnecter et reconnecter avec soi-même.
Reprenez des relations réelles : Invitez vos amis à une soirée sans écran (oui, c’est possible !). Vous serez surpris du plaisir de discuter sans être interrompu par des notifications.
Dormez sans écrans : La règle d’or : pas d’écrans avant de dormir. Détendez-vous, éteignez votre téléphone et plongez dans un sommeil profond et réparateur.
Partagez, aimez, vibrez : Partez en voyage, faites l'amour, riez, touchez le monde !

Vivre enfin, vraiment !
Les écrans sont là pour rester, c’est un fait. Mais la vraie question est : comment allons-nous les intégrer dans nos vies sans qu’ils ne prennent le dessus ? La solution est simple : tout est une question d’équilibre (comme je le dis pour tout).
Nous avons le pouvoir de choisir ce que nous voulons faire avec ces outils. Alors, plutôt que de se laisser happer par le flot incessant de contenu, reprenons le contrôle, sortons, vivons, rencontrons des gens en vrai et profitons de chaque instant. Parce qu’au fond, la vraie vie, c’est celle que l’on vit, pas celle que l’on regarde à travers un écran.
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